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Ensilage de maïs Maitriser sa matière première et son chantier

Maitriser sa matière première et son chantier, c’est s’assurer la tranquillité pour le reste de l’hiver... Comment prévoir sa récolte ? Comment prévoir son silo ? Réponses du BTPL.

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Comment prévoir la date de récolte

L’expérience des années précédentes nous montre que le stade optimum se situe entre 30 et 32 % de matière sèche. Au-delà, si la période est chaude, et sèche, la plante se dessèche très vite, la cellulose se lignifie et devient moins digestible.
De plus, elle devient très difficile à tasser, se conserve moins bien et est consommée en moindre quantité.

cela peut se faire une vingtaine de jours après la floraison. Il faut environ 640° C en somme de températures (base 6) à partir de la date de floraison pour obtenir un maïs à 32 % de MS.
En ensilage, les grains représentent près de 50 % de la matière récoltée. Ce sont de bons indicateurs pour estimer le taux de MS plante entière.

 

 

Comment prevoir le silo ?

On ne le répétera jamais assez, la conservation des fourrages est très importante. Alors que vous avez réalisé le maximum durant la conduite de la culture, la réalisation du chantier et la reprise du fourrage sont souvent deux phases où vous pouvez perdre 20% de la récolte.
Comment assurer une bonne conservation de vos silos ?

La vitesse d’avancement doit être au moins de 10 cm/jour en hiver et 20 cm/jour en été.

Exemple pour un troupeau de 40 vaches avec ration 2/3 ensilage maïs et 1/3 ensilage d’herbe :

Besoins journaliers en maïs : 40 vl x 10 kg ms = 400 kg ms/jour
 soit, pour une densité de 220 kg ms/m3 : 1,8 m3/ jour.

Pour un silo de 8 m de largeur, et pour avancer de plus de 10 cm par jour, il ne faudra pas dépasser 2,3 m de hauteur de silo !
 
Cette vitesse d’avancement doit être doublée en été afin d’éviter une reprise de fermentation et le développement de moisissures. Ainsi, sur la période estivale, soit le silo ne fera plus que :

>> 1,1 m de haut    ou

>>  4 m de large

Autant l’on peut comprendre un dépassement de 50 cm au dessus des murs, autant lorsqu’il y a 1,5 m (afin de finir le chantier) cela semble incohérent. Les conséquences sont multiples :
o Mauvais tassement car trop abrupt au dessus des murs,
o Mauvaise conservation due à la présence d’air,
o Baisse des valeurs alimentaires du fourrage due à l’échauffement,
o Risque de toxicité du au développement de moisissures,
o Risque de butyriques.

Objectif de la fermeture du silo : empêcher l’air de rentrer  pour une  bonne conservation
•couverture avec une bâche neuve, protégée par une veille bâche, puis rangées de pneus espacés de boudins remplis de graviers (meilleure adhérence) et ceinture de boudins tout autour.
Jamais de terre ni de fumier pour couvrir un silo


Objectif de la reprise : ne pas contaminer l’aliment
•attendre que le silo soit stabilisé (3 semaines après fermeture),
•abords propres,
•front d’attaque tranché net,
•élimination des parties mal conservées,
•charger la bâche au front d’attaque au fur et à mesure de l’avancement.
•vitesse suffisante de l’avancement (10 cm/jour en hiver, 20 cm/jour en été. Raisonner ses silos en fonction des besoins quotidiens prévisibles : parfois deux petits silos valent mieux qu’un grand, ou un silo étroit vaut mieux qu’un silo large.

Un silo bien hermétique a besoin de 3 semaines pour fermenter correctement et fournir un fourrage stabilisé avec des valeurs optimales.
Si ce n’est pas le cas, le silo chauffe avec à la clef, pertes de matière, de valeur alimentaire, moisissures, et risques de santé pour les animaux.

Afin d’assurer une transition entre 2 saisons de maïs, il est bon de prévoir un silo de report :

- Soit lors de la réalisation du chantier d’ensilage,
- Soit avant le chantier à partir du tas de l’an passé. Le maïs peut être facilement déplacé et remis en silo sans risques de fermentation. Il suffit de prévoir la quantité qui sera consommée sur un mois. Le silo peut être réalisé contre un mur ou en taupe sur une surface empierrée ou bétonnée.
- Si il reste dans le silo trop d’ensilage de l’an passé, mieux vaut le ré étaler sous le nouveau maïs que de prévoir une jonction au front d’attaque où le tassement sera imparfait.

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